Actualités

Déclin cognitif : la musique peut ralentir son apparition ?

Si rien ne peut stopper le déclin cognitif, certaines bonnes habitudes peuvent aider à le ralentir. La musique pourrait en faire partie selon une récente étude, menée par des chercheurs de l’Université de Genève. On fait le point.

Avec l’âge, notre cerveau perd de ses capacités cérébrales. Ce phénomène, qui est une composante normale du vieillissement, porte le nom de déclin cognitif. Il est inévitable et les chercheurs estiment son apparition aux alentours de 45 ans.

Ainsi, une question ne cesse d’interroger les chercheurs : est-il possible de retarder ce moment fatidique ? Des études ont déjà mis en avant les bienfaits d’un mode de vie sain sur nos neurones.

Selon une récente étude, la musique pourrait également jouer un rôle. La recherche menée par des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), de la HES-SO Genève et de l’EPFL, a été publiée dans le numéro de juin 2023 de la revue Science Direct.

Musique : une augmentation de 6% de la matière grise

Pour cette étude, les chercheurs ont suivi 132 retraités en bonne santé âgés de 62 à 78 ans, n’ayant jamais pratiqué de musique.  »Nous voulions des personnes dont le cerveau ne présentait encore aucune trace de plasticité liée à l’apprentissage musical. En effet, même une brève expérience d’apprentissage au cours de sa vie peut laisser des empreintes sur le cerveau, ce qui aurait biaisé nos résultats », explique Damien Marie, auteur de l’étude et chercheur à la Faculté de médecine et au Centre interfacultaire des sciences affectives (CISA) de l’UNIGE, ainsi qu’à la Haute école des sciences de la santé de Genève.

Les participants ont été répartis au hasard dans deux groupes. Le premier a reçu des cours de piano, tandis que le deuxième avait des cours de culture musicale et de sensibilisation à l’écoute musicale. Chacun des cours durait une heure, et les volontaires des deux groupes accordaient une demi-heure par jour à leurs devoirs.  »Après six mois, nous avons trouvé des effets communs pour les deux interventions. La neuro-imagerie a révélé une augmentation de la matière grise dans quatre régions cérébrales impliquées dans le fonctionnement cognitif de haut niveau chez tous les participants, y compris les zones du cervelet impliquées dans la mémoire de travail. Leurs performances ont augmenté de 6% et ce résultat était directement corrélé à la plasticité du cervelet », explique Clara James, auteure de l’étude, et professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’UNIGE, et professeure ordinaire à la Haute école des sciences de la santé de Genève.

Musique : un meilleur volume de la matière grise chez ceux qui l’écoute

Toutefois, si la matière grise a augmenté dans les deux groupes, les chercheurs ont constaté une différence entre les deux groupes. En effet, chez les pianistes, le volume de matière grise est resté stable dans le cortex auditif primaire droit (partie du cerveau qui analyse les informations auditives). En revanche, ce même volume a diminué dans le groupe qui a reçu les cours de culture musicale.

De plus, les chercheurs insistent sur l’importance d’autres travaux pour confirmer leur découverte.

 »Un schéma cérébral global d’atrophie était présent chez tous les participants. Par conséquent, nous ne pouvons pas conclure que les interventions musicales rajeunissent le cerveau. Ils ne préviennent le vieillissement que dans des régions précises », précise Damien Marie. Les chercheurs se réjouissent tout de même de ces résultats, et estiment qu’ écouter ou pratiquer de la musique pourrait être une clé pour améliorer la plasticité cérébrale.

Source

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666956023000119?via%3Dihub

https://presse.inserm.fr/le-declin-cognitif-apparait-des-45-ans/2536/

2

Maladies neurologiques : un test pour les diagnostiquer grâce au taux de dopamine ?

Selon l’Institut du cerveau, environ un tiers de la population européenne serait touchée par un trouble
neurologique. S’il n’est pas possible aujourd’hui de guérir ces pathologies, les détecter le plus tôt
possible permet une meilleure prise en charge. Des chercheurs viennent de mettre au point un
nouveau test pour mesurer les niveaux de dopamine, et ainsi détecter les maladies neurologiques
précocement.
Maladie d’Alzheimer, Parkinson, dépression… Les maladies neurologiques affectent le système
nerveux et se caractérisent notamment par la destruction progressive de certains neurones. “Avec le
vieillissement de la population, la prise en charge de ces pathologies, aujourd’hui incurables, est l’un
des principaux défis à venir”, estime la fondation pour la recherche médicale.
Pour espérer guérir ces maladies, la première étape est de les diagnostiquer le plus tôt possible.
Dans une récente recherche publiée dans la revue scientifique ChemistrySelect, les chercheurs ont
mis au point un test qui permettrait de détecter les troubles neurologiques grâce à la mesure des
niveaux de dopamine dans les fluides biologiques.


Test pour mesurer les niveaux de dopamine : une méthode “simple, rapide et sensible”
La dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle majeur dans le système nerveux central. En
effet, des niveaux trop élevés de dopamine seraient annonciateurs de troubles neurologiques. Ainsi,
les chercheurs ont tenté de mettre au point un test afin de mesurer rapidement les taux de dopamine
dans les fluides biologiques.
Cette nouvelle méthode repose sur les points quantiques de carbone (nanomatériau de carbone doté
de propriétés de photoluminescence) ainsi que sur le liquide ionique. Ce test a été décrit par les
scientifiques comme étant “simple, rapide et sensible”. Selon eux, cette méthode pourrait être
facilement applicable et permettre une détection plus précoce de la maladie.
« Le capteur électrochimique proposé pourrait constituer une avancée exceptionnelle dans la détection
de la dopamine et ouvrir la voie au diagnostic moléculaire des maladies neurologiques », concluent les
auteurs de l’étude.


Sources
https://neurosciencenews.com/dopamine-test-neurology-22358/8
https://institutducerveau-icm.org/fr/chiffres-cles/

1

Démence : souffrir de douleurs chroniques augmenterait les risques

La démence touche 50 millions de personnes dans le monde, et 10 millions de nouveaux cas devraient apparaître chaque année selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il existe de nombreux facteurs favorisant le risque de la développer, et selon une récente étude, souffrir de douleurs chroniques multiples en ferait partie. 

Sédentarité, mauvaise alimentation, surpoids… les facteurs de risques de développer une démence sont nombreux, et pour certains, évitables. Toutefois, il en existe d’autres sur lesquels il n’est pas possible d’agir. C’est notamment le cas des douleurs chroniques.

En effet, selon une récente étude, cette dernière pourrait être ajoutée aux pathologies augmentant le risque de démence, et notamment les douleurs chroniques multisites (les personnes touchées ressentent des douleurs dans plusieurs parties du corps). Cette recherche a été dirigée par le Dr TU Yiheng de l’Institut de psychologie de l’Académie chinoise des sciences (Chine). Les résultats de l’étude ont été publiés en ligne dans la revue PNAS le 20 février.

La diminution de l’hippocampe est liée à la démence

Pour cette recherche, les scientifiques ont analysé les dossiers de 354 943 personnes issus de la cohorte UK Biobank (grande étude britannique créée en 2006). Les chercheurs ont observé l’hippocampe de ces personnes En effet, l’hippocampe est une zone de la structure du cerveau, qui joue un rôle central dans la mémoire. Ainsi, sa diminution est liée aux démences telles que la maladie d’Alzheimer.

Si cette zone diminue naturellement avec l’âge, l’atrophie (diminution de la zone) est encore plus prononcée chez les personnes souffrant de démence. En effet, en l’observant chez les participants, les scientifiques ont découvert que les personnes souffrant de douleurs chroniques multiples étaient sujettes à une « atrophie hippocampique plus importante » que la normale.

Les douleurs chroniques peuvent accélérer de 8 ans le vieillissement de l’hippocampe

Ainsi, les scientifiques ont découvert qu’en réduisant l’hippocampe, les douleurs chroniques pouvaient favoriser le déclin cognitif. « La douleur chronique multisite peut entraîner jusqu’à huit ans de vieillissement accéléré de l’hippocampe, un effet qui peut sous-tendre une série de fardeaux cognitifs » explique le Pr Yiheng Tu, l’un des auteurs de l’étude, dans un communiqué. En effet, plus les participants ressentaient de douleurs chroniques à différents endroits du corps, plus ils avaient de risques de présenter une diminution du volume de l’hippocampe et donc, une probable démence. Les chercheurs insistent désormais sur la nécessité de tenir compte de la « nature des conditions de douleur » lors de leurs futurs travaux.

Source : https://neurosciencenews.com/dementia-pain-22541/

Autisme : l’altération de ce gène serait responsable

Les troubles de l’autisme concernent environ 700 000 personnes en France selon l’Inserm. Si ce
trouble neuro-développemental alterne les relations aux autres, il n’existe actuellement aucun
traitement. Une récente étude en dévoile davantage sur l’autisme. Selon les chercheurs, un gène en
particulier pourrait y être lié, et cela fournirait des espoirs quant à la mise en place d’un traitement.

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) apparaissent dans la petite enfance, et restent à l’âge
adulte. Ce trouble du neurodéveloppement a une origine principalement génétique. Une récente
étude s’est penchée sur l’impact d’un gène, le TOP2a, réputé pour être lié à l’autisme.
Selon cette recherche de l’Université de l’Utah (Etats-Unis), une altération de ce gène serait
responsable des difficultés de comportement social associées aux troubles de l’autisme. Les résultats
ont été publiés le 23 novembre dans la revue Sciences advances.

L’altération du gène TOP2a est liée au développement de l’autisme
Les chercheurs ont mené cette étude sur des embryons de poissons zèbres. Ils les ont exposés à
plus de 1 100 médicaments connus, un médicament étant testé sur 20 embryons différents. Le test a
duré 72 heures, soit trois jours après la conception de l’embryon.
Parmi ces médicaments, quatre ont réduit considérablement la sociabilité des poissons zèbres. Ces
quatre médicaments appartenaient à la classe d’antibiotiques appelés les fluoroquinolones. Ces
derniers sont utilisés pour traiter les voies respiratoires chez les humains. Lors de l’étude, les
chercheurs ont découvert que ces médicaments supprimaient le gène TOP2a, qui agit sur un groupe
de gènes connus pour être impliqués dans l’autisme chez l’homme. Ainsi, l’altération de ce gène est
bien responsable des troubles de l’autisme.
« Il est possible que ces quatre composés ne soient que la pointe de l’iceberg en termes de
substances qui pourraient être problématiques pour l’exposition embryonnaire », a précisé le
professeur Peterson, auteur de l’étude.


Autisme : les comportements antisociaux peuvent être inversés à l’âge adulte
Si ces médicaments peuvent provoquer l’autisme, d’autres, au contraire, pourraient inverser les effets.
Pour observer si les comportements antisociaux des embryons pouvaient s’inverser, les chercheurs
leur ont donné un traitement expérimental appelé UNC 1999.
Après avoir reçu le traitement, les poissons étaient plus susceptibles de nager près d’autres poissons.
Ainsi, le médicament peut aider à rétablir la sociabilité. « Cela m’a vraiment surpris parce que j’aurais
pensé que perturber le développement du cerveau lorsque vous êtes un embryon serait irréversible.
Mais cette étude suggère que même chez ces individus plus tard dans la vie, on peut toujours avoir
un impact et rétablir la sociabilité”, a expliqué le professeur Peterson.
Les chercheurs prévoient de faire davantage de recherches afin d’en savoir plus sur ce médicament,
pour comprendre pourquoi et comment il a cet effet sur le gène TOP2a, et donc, sur nos relations aux
autres. De plus, l’étude ayant été menée sur des animaux, d’autres tests devront confirmer cette
hypothèse sur l’humain.


Ces premiers résultats donnent tout de même de l’espoir quant à la mise au point d’un futur
traitement. « Cela nous donne également l’occasion d’explorer des traitements potentiels qui
pourraient restaurer la sociabilité chez ces animaux et, peut-être avec le temps, chez l’homme
également”, conclut l’expert.


Sources
https://neurosciencenews.com/gene-social-asd-21936/
https://www.inserm.fr/dossier/autisme/

Grossesse

Grossesse : Comment modifie-t-elle le cerveau des femmes enceintes ?

Devenir mère n’est pas une décision à prendre à la légère. En effet, la vie entière de la future maman
va changer : son quotidien, son corps… et même son cerveau, comme l’a démontré une récente
étude. Les chercheurs ont tenté de comprendre cet impact cérébral causé par la grossesse. La
fondation Medisite fait le point.

La grossesse n’est pas une période anodine dans la vie d’une femme. Ces neuf mois où elle porte
son enfant, la future maman est sujette à de nombreux changements. Son corps change, son humeur
change… Les modifications sont multiples et impactent même le cerveau. En effet, des travaux ont
déjà montré que la grossesse entraînait des changements au niveau de la matière grise. Une récente
étude a cherché à comprendre davantage ce mécanisme.
La recherche, dirigée par Elseline Hoekzema, du Centre médical universitaire d’Amsterdam
(Pays-Bas), affirme que la grossesse entraînerait des modifications dans le cerveau des femmes.
“Nous montrons que la grossesse entraîne des changements sélectifs et robustes dans l’architecture
neuronale et l’organisation du réseau neuronal, qui sont les plus prononcés dans le réseau en mode
par défaut (zone qui s’active lorsqu’on laisse libre cours à nos pensées) ”, explique l’experte. Les
résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le 22 novembre.

L’IRM a été utilisée pour observer les cerveaux des femmes enceintes
Pour leurs travaux, les chercheurs ont examiné le cerveau de 40 femmes âgées de 29 ans. Cette
observation a été faite grâce à des analyses cérébrales effectuées à différents stades de la grossesse
:

  • la préconception (en début de grossesse) ;
  • pendant la grossesse ;
  • en post grossesse ;
  • et en fin de post partum, soit un an après l’accouchement.

Pour obtenir ces analyses cérébrales, les chercheurs ont utilisé l’IRM (Imagerie par résonance
magnétique). Aucune femme ayant accouché de jumeaux ou ayant effectué de fécondation in vitro
n’a été incluse dans l’étude.
“Pour examiner les effets de la maternité sur la matière grise du cerveau, le scanner cérébral des
zones du « mode par défaut » trois mois après l’accouchement de chaque femme a été analysé par
rapport à son scanner pré-grossesse, ce qui a permis d’extraire de manière fiable les changements
de structure cérébrale”, expliquent les scientifiques.
Cette analyse a permis d’observer une diminution de la matière grise dans différentes régions du
cortex. Cela a conduit à un changement dans l’organisation des réseaux neuronaux et une
augmentation de l’activité neuronale.

Matière grise : sa diminution serait liée au comportement maternel
“Ces résultats suggèrent qu’il existe des modifications sélectives liées à la grossesse dans la
structure et la fonction du cerveau qui peuvent faciliter la création du lien mère-nourrisson et
l’attachement éprouvé par les futures mamans”, confient les chercheurs.
Ces modifications cérébrales pourraient provenir des hormones de la grossesse. En effet, chez une
femme enceinte, la concentration d’hormones est beaucoup plus forte et pourrait aider à déclencher
et à réguler la neuroplasticité. Les chercheurs pointent notamment du doigt l’estradiol qui apparaît lors
du 3e trimestre de grossesse et pourrait fortement influer sur le cerveau.

Les scanners ont également révélé que l’impact de la grossesse sur le cerveau était toujours présent
un an après l’accouchement. En effet, après cette période, les participantes montraient encore une
diminution partielle de la matière grise. Ainsi, pour les chercheurs, cela est la preuve que les
changements cérébraux liés à la grossesse restent présents un an après la naissance.
“Néanmoins, nous ne savons pas si un « retour à la normale » s’opère par la suite. Il faudra attendre de
prochaines études sur le sujet pour le savoir”, concluent les scientifiques.

Source : https://www.nature.com/articles/s41467-022-33884-8

1

Cerveau : pourquoi notre esprit vagabonde ?

Nous avons tous déjà ressenti cette sensation d’être ailleurs, d’avoir l’esprit qui divague le temps de
quelques secondes. Ce processus est tout à fait normal et aurait même une explication scientifique.
En effet, des chercheurs de l’Université d’Oslo ont partagé les raisons pour lesquelles l’esprit
vagabonde dans une étude publiée le 18 octobre dans Cell Reports.

Il vous est déjà arrivé d’avoir l’esprit ailleurs ? Des chercheurs de l’Université d’Oslo auraient
découvert à quoi serait lié ce phénomène. La recherche intitulée « Le silence spécifique au type de
cellule dans les circuits thalamocorticaux précède les ondulations à ondes aiguës de l’hippocampe », a
été publiée le 18 octobre dans la revue Cell Reports.

Notre cerveau vagabonde pour stocker des souvenirs sur le long terme
Pour cette étude, les chercheurs se sont intéressés à la zone de l’hippocampe. Il s’agit d’une région
du cerveau située dans les lobes temporaux, responsable de la mémoire et de l’apprentissage. Ainsi,
c’est dans cette région que les souvenirs sont stockés. Or, après un certain temps, ces derniers
semblent se déplacer. Les scientifiques se sont alors intéressés à l’endroit où étaient stockés ces
souvenirs dans le long terme, et surtout à la manière dont les souvenirs se rendent dans cette autre
zone.
Pour cela, l’équipe a mené des expériences sur des souris afin d’examiner ce qui se passe lorsque
notre esprit “vagabonde”. Grâce à des microscopes spéciaux, ils ont pu mesurer simultanément
l’activité des cellules nerveuses ainsi que de nombreuses régions du cerveau.
Ils ont découvert que lors de ce transport de souvenirs, notre cerveau “rêve” pendant de courts
moments. « Vous rêvez pendant de brefs instants des milliers de fois par jour, souvent pendant
quelques secondes à la fois », explique l’auteur de l’étude et chercheuse Anna Chambers de l’Institut
des sciences médicales fondamentales de l’Université d’Oslo.

“Ainsi, dans cet état appelé “éveil calme”, nous sommes généralement moins conscients de ce qui se
passe autour de nous. Nous pouvons rêvasser ou laisser vagabonder notre esprit. Lorsque nous nous
trouvons dans cet état, l’hippocampe envoie des impulsions électriques qui encodent divers
souvenirs”, précise le professeur Koen Vervaeke du département de médecine moléculaire.
Ainsi, les chercheurs ont découvert que notre cerveau est toujours actif. “Même lorsque nous
pensons que nous ne faisons rien d’utile, notre cerveau est très occupé à stocker de nouveaux
souvenirs au fil du temps”, explique le professeur Koen Vervaeke.

L’ennui aide à former les souvenirs
Christoffer Nerland Berge, doctorant chercheur et auteur de l’étude a expliqué : « Nous avons constaté
que pendant l’éveil calme, l’hippocampe n’envoie que des messages faibles sur les souvenirs passés
au reste du cerveau. Si faibles que ces messages se perdent dans le fouillis d’informations que le
reste du cerveau expérimente. Cette découverte a conduit à la question suivante : comment le
cerveau peut-il entendre ce chuchotement de l’hippocampe ?”.

L’équipe a observé qu’une à deux secondes avant que l’hippocampe ne murmure un souvenir, les
grandes parties du cerveau deviennent silencieuses. Selon eux, cela se produirait afin que d’autres
parties du cerveau puissent mieux entendre ce que l’hippocampe essaie de dire.
« Cela aide à comprendre comment les souvenirs sont transférés de l’hippocampe vers d’autres zones
du cerveau où ils sont finalement stockés. Lorsque nous sommes éveillés, mais désengagés,
peut-être en train de rêver, nous sommes moins conscients des événements qui se déroulent autour
de nous. Nos recherches montrent que cela se produit pour une bonne raison. Le cerveau est occupé
à écouter les souvenirs”, explique Chambers.

Ainsi, ces égarements du cerveau se produisent pour nous permettre de stocker des souvenirs sur le
long terme. « Avec les nouvelles découvertes, nous pensons que vous pourriez avoir besoin de vous
ennuyer et que c’est bon pour former des souvenirs », a conclu le professeur Vervaeke.

Sources :
https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S221112472200938X
https://neurosciencenews.com/daydreaming-memory-hippocampus-21669/

2

Addiction : comment fonctionne un cerveau dépendant ?

Il existe de nombreuses substances addictives, mais les plus répandues sont l’alcool, le tabac et la drogue. En France, ces dernières sont responsables de plus de 100 000 décès évitables par an, dont près de 40 000 par cancers. L’équipe de recherche de l’Université de Yale a expliqué dans une vidéo la manière dont cette dépendance prend forme dans le cerveau.

Tabac, alcool, drogue, jeux vidéos, réseaux sociaux… Les sources de dépendance sont multiples. “Les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance ou une activité, avec des conséquences délétères”, explique l’institut de santé sur son site internet. N’importe quel individu peut être touché, même si de nombreux facteurs comme l’âge, le sexe, la personnalité et l’humeur influencent les risques.

“Les addictions posent, en France comme à l’échelle européenne et dans le reste du monde, un problème de santé publique majeur, dont les impacts sont multiples, sanitaires, médicaux et sociaux”, explique le ministère de la Santé. En effet, selon l’Inserm, elles concernent plus de plusieurs millions de personnes en France.

De nombreuses recherches scientifiques sont en cours afin d’en savoir plus sur les mécanismes impliqués dans la dépendance pour permettre de mieux la traiter. Les experts savent tout de même que cette dernière est provoquée par un système de récompense. Le département de neurosciences de l’Université de Yale (USA) a partagé une vidéo sur YouTube dans laquelle il explique en détail ce processus.

Addiction : comment fonctionne le système de récompense ?

Comme l’expliquent les scientifiques de Yale, la dépendance se développe par le biais des circuits du plaisir. Lorsque l’on ingère un aliment, les voies de la récompense activent une substance chimique appelée dopamine, qui provoque un grand sentiment de satisfaction. Cette sensation de plaisir encourage à réitérer le comportement. 

Dans le cadre d’une substance addictive, la charge de dopamine libérée dans le cerveau est démesurée. “Chaque substance produit un effet différent sur le cerveau. Mais ce qu’elles ont toutes en commun, c’est qu’elles produisent une grande quantité de dopamine”, détaille la vidéo. Contrairement à une réaction naturelle, lorsque la personne consomme une substance addictive, elle ne ressent pas une simple présence de dopamine, mais cette dernière “inonde le cerveau, dix fois plus qu’une récompense naturelle”.

Face à cette forte charge de dopamine, le cerveau se souvient de ce sentiment et l’associe à la substance addictive. Avec le temps, les circuits cérébraux s’adaptent et deviennent moins sensibles à la dopamine. Il devient de plus en plus important d’atteindre cet état, mais d’un autre côté c’est moins facile, car la personne développe une plus grande tolérance à la substance. Il faut alors en prendre encore plus pour parvenir à atteindre la sensation recherchée.

“La dopamine est également impliquée dans d’autres mécanismes du cerveau. D’autres régions du cerveau dont la mémoire et le jugement vont également être touchés”, alertent les chercheurs. En effet, la dépendance conduit aussi à de nombreux problèmes de concentration, de mémoire, d’apprentissage ainsi que de prise de jugement.

Dépendance : l’importance des traitements pour soigner l’addiction

L’Université de Yale a aussi alerté sur les risques de stigmatiser les patients. En effet, cela peut dissuader les personnes de consulter, or c’est essentiel pour pouvoir les guérir. Les chercheurs insistent énormément sur l’importance de ces traitements.

« Beaucoup de gens pensent que l’objectif du traitement du trouble lié à l’utilisation d’opioïdes, par exemple, est de ne prendre aucun médicament. Or, la recherche montre que les traitements médicamenteux sont les traitements les plus efficaces”, explique David A. Fiellin, spécialiste des soins primaires et de la toxicomanie à l’Université de médecine de Yale. “Le trouble lié à l’utilisation d’opioïdes est une condition médicale, tout comme la dépression, le diabète ou l’hypertension, et comme pour ces conditions, il est plus efficacement traité avec une combinaison de médicaments et de conseils », ajoute l’expert.

Source

https://neurosciencenews.com/addiction-reward-system-21493/
https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/addictions
2

Cerveau : l’hémochromatose augmente le risque de troubles du mouvement

Selon l’Inserm, une personne sur trois cents est atteinte d’hémochromatose héréditaire (HH). Cette maladie génétique provoque un trop plein de fer dans le corps. Elle cause environ 2 000 décès par an ainsi que de nombreuses comorbidités. Une récente étude dévoile qu’elle pourrait également être liée à des troubles du mouvement, dont fait partie la maladie de Parkinson.

L’hémochromatose héréditaire (HH) est une maladie génétique autosomique récessive (les deux parents doivent être porteurs du gène, NDLR) qui entraîne une surcharge en fer dans le corps. Cette pathologie est facilement traitable. Toutefois, selon l’Inserm, 85% des cas sont détectés trop tardivement. À cause de cette mauvaise prise en charge, 2 000 personnes en meurent chaque année en France. Elle provoque aussi de nombreuses pathologies telles que des maladies du foie, des problèmes cardiaques ou du diabète. 

Une récente étude publiée dans le numéro du 1ᵉʳ août 2022 de JAMA Neurology s’est penchée pour la première fois sur l’impact toxique que peut avoir cet excès de fer dans le cerveau.

La recherche a été menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego, de l’Université de Californie de San Francisco, de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health et du Laureate Institute for Brain Research. Ils ont découvert que les personnes atteintes de la mutation génétique responsable de l’hémochromatose avaient un risque accru de développer des troubles du mouvement.

L’hémochromatose augmente de 1,80 le risque de trouble du mouvement

Lors de cette recherche, les scientifiques ont commencé par effectuer une IRM (Imagerie par résonance médiatique) sur 836 participants. Parmi eux, 165 avaient un risque génétique de développer une hémochromatose héréditaire. Grâce à des scanners, ils ont détecté d’importants dépôts de fer localisés dans les circuits moteurs du cerveau de ces personnes à hauts risques.

Les chercheurs ont ensuite analysé des données de 500 000 individus. Ils y ont observé que les hommes présentant un risque génétiquement élevé d’hémochromatose avaient également un risque 1,80 fois plus élevé de développer un trouble du mouvement. 

Trouble du mouvement et hémochromatose : différence entre les sexes

Lors de l’étude, les chercheurs ont observé une différence entre les femmes et les hommes. En effet, les hommes d’origine européenne porteurs des deux mutations génétiques étaient à risque, tandis que les femmes ne l’étaient pas.

« L’effet spécifique au sexe est cohérent avec d’autres troubles secondaires de l’hémochromatose », a déclaré le professeur Robert Loughnan, auteur de l’étude et chercheur postdoctoral au Population Neuroscience and Genetics Lab de l’Université de Californie de San Diego. « Les hommes présentent une charge de morbidité plus élevée que les femmes en raison de processus naturels, tels que les menstruations et l’accouchement, qui chassent du corps l’excès de fer accumulé chez les femmes”, détaille le spécialiste.

Les scientifiques saluent ces premiers résultats qui, selon eux, permettront de mieux connaître la maladie. Ils espèrent également que leurs révélations permettront de sensibiliser le public à cette pathologie pas assez prise au sérieux. En effet, il existe déjà des traitements sûrs et approuvés qui permettent de réduire l’excès de fer résultant de l’hémochromatose.

« Nous espérons que notre étude pourra sensibiliser davantage à l’hémochromatose, car de nombreuses personnes à haut risque ne sont pas conscientes des quantités anormales de fer qui s’accumulent dans leur cerveau », a déclaré l’auteur correspondant principal Chun Chieh Fan, professeur adjoint adjoint à l’Université de Californie de San Diego et chercheur principal au Laureate Institute for Brain Research.

Sources

https://neurosciencenews.com/iron-genetics-movement-21154/

2

Alzheimer : un nouveau gène de la maladie identifié chez les femmes

Alzheimer est la première cause de démence. Deux personnes sur trois touchées par cette maladie sont des personnes de sexe féminin. Dans une récente étude américaine, les chercheurs ont découvert un gène présent chez les femmes qui pourrait expliquer qu’elles soient plus touchées par Alzheimer.

Selon les dernières estimations, la maladie d’Alzheimer touche 1,2 million de personnes en France. Cette pathologie neurodégénérative se développe avec l’âge, mais n’est pas pour autant une caractéristique normale de la vieillesse. Elle conduit à la dégénérescence des cellules nerveuses, ainsi qu’à la perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles. À terme, la maladie a des répercussions sur la vie quotidienne des malades qui ne peuvent plus effectuer certaines tâches quotidiennes.

Parmi les personnes touchées, deux sur trois sont des femmes. Dans une récente étude menée par l’Université de Boston et de Chicago, les scientifiques se sont penchés sur ce qui pourrait expliquer cela. Ils ont découvert qu’un gène présent chez la femme pourrait être en cause. Les chercheurs ont publié leurs résultats dans la revue Alzheimer’s Disease & Dementia: The Journal of the Alzheimer’s Association.

Alzheimer : observation d’une cause génétique chez les femmes

Pour observer cela, les chercheurs ont mené une recherche d’association pangénomique, aussi appelée GWAS (étude d’observation d’un ensemble de variantes génétiques). Pour cela, ils ont utilisé deux méthodes. La première se fondait sur l’analyse des données génétiques d’un groupe de 10 340 femmes dépourvues du gène ApoE4 (génotype considéré comme le facteur de risque génétique principal de la maladie d’Alzheimer).

La seconde s’est concentrée sur les Huttérites (population d’ascendance centrale présente au Canada et aux États-Unis). Ils sont souvent étudiés en génétique car, en raison de leur culture isolée, ils possèdent un ensemble de gènes très petit. Sur les 31 membres observés, 22 étaient des femmes.

Dans les deux expériences, le MGMT (le gène qui participe à la réparation de l’ADN) était significativement associé au développement de la maladie d’Alzheimer.

« Il s’agit de l’une des rares, et peut-être des plus fortes associations montrant facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer spécifique aux femmes », a déclaré Lindsay Farrer, chef de la génétique biomédicale à BUSM et auteur de l’étude.

Le gène MGMT augmente le risque d’Alzheimer chez les femmes

Les chercheurs ont ensuite évalué le gène MGMT plus en détail à l’aide de plusieurs types de données moléculaires. À la fin de leur analyse approfondie, ils ont découvert que la régulation de l’expression des gènes de MGMT était associée de manière significative au développement de l’amyloïde-β et des protéines tau (qui constituent une caractéristique de la maladie d’Alzheimer), en particulier chez les femmes.

« Cette étude a mis en évidence la valeur des populations fondatrices pour les études de cartographie génétique de maladies comme la maladie d’Alzheimer”, a déclaré Carole Ober, PhD, présidente de la génétique humaine à l’Université de Chicago et auteur principal de l’étude.

Selon les chercheurs, ces travaux démontrent l’importance de rechercher les facteurs de risque génétiques de la maladie d’Alzheimer, qui peuvent être spécifiques à un sexe. D’autres études sont nécessaires pour comprendre la raison pour laquelle la MGMT influence plus le risque d’Alzheimer chez les femmes que chez les hommes.

Alzheimer : observation d’une cause génétique chez les femmes

Pour observer cela, les chercheurs ont mené une recherche d’association pangénomique, aussi appelée GWAS (étude d’observation d’un ensemble de variantes génétiques). Pour cela, ils ont utilisé deux méthodes. La première se fondait sur l’analyse des données génétiques d’un groupe de 10 340 femmes dépourvues du gène ApoE4 (génotype considéré comme le facteur de risque génétique principal de la maladie d’Alzheimer).

La seconde s’est concentrée sur les Huttérites (population d’ascendance centrale présente au Canada et aux États-Unis). Ils sont souvent étudiés en génétique car, en raison de leur culture isolée, ils possèdent un ensemble de gènes très petit. Sur les 31 membres observés, 22 étaient des femmes.

Dans les deux expériences, le MGMT (le gène qui participe à la réparation de l’ADN) était significativement associé au développement de la maladie d’Alzheimer.

« Il s’agit de l’une des rares, et peut-être des plus fortes associations montrant facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer spécifique aux femmes », a déclaré Lindsay Farrer, chef de la génétique biomédicale à BUSM et auteur de l’étude.

Le gène MGMT augmente le risque d’Alzheimer chez les femmes

Les chercheurs ont ensuite évalué le gène MGMT plus en détail à l’aide de plusieurs types de données moléculaires. À la fin de leur analyse approfondie, ils ont découvert que la régulation de l’expression des gènes de MGMT était associée de manière significative au développement de l’amyloïde-β et des protéines tau (qui constituent une caractéristique de la maladie d’Alzheimer), en particulier chez les femmes.

« Cette étude a mis en évidence la valeur des populations fondatrices pour les études de cartographie génétique de maladies comme la maladie d’Alzheimer”, a déclaré Carole Ober, PhD, présidente de la génétique humaine à l’Université de Chicago et auteur principal de l’étude.

Selon les chercheurs, ces travaux démontrent l’importance de rechercher les facteurs de risque génétiques de la maladie d’Alzheimer, qui peuvent être spécifiques à un sexe. D’autres études sont nécessaires pour comprendre la raison pour laquelle la MGMT influence plus le risque d’Alzheimer chez les femmes que chez les hommes.

Alzheimer : observation d’une cause génétique chez les femmes

Pour observer cela, les chercheurs ont mené une recherche d’association pangénomique, aussi appelée GWAS (étude d’observation d’un ensemble de variantes génétiques). Pour cela, ils ont utilisé deux méthodes. La première se fondait sur l’analyse des données génétiques d’un groupe de 10 340 femmes dépourvues du gène ApoE4 (génotype considéré comme le facteur de risque génétique principal de la maladie d’Alzheimer).

La seconde s’est concentrée sur les Huttérites (population d’ascendance centrale présente au Canada et aux États-Unis). Ils sont souvent étudiés en génétique car, en raison de leur culture isolée, ils possèdent un ensemble de gènes très petit. Sur les 31 membres observés, 22 étaient des femmes.

Dans les deux expériences, le MGMT (le gène qui participe à la réparation de l’ADN) était significativement associé au développement de la maladie d’Alzheimer.

« Il s’agit de l’une des rares, et peut-être des plus fortes associations montrant facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer spécifique aux femmes », a déclaré Lindsay Farrer, chef de la génétique biomédicale à BUSM et auteur de l’étude.

Le gène MGMT augmente le risque d’Alzheimer chez les femmes

Les chercheurs ont ensuite évalué le gène MGMT plus en détail à l’aide de plusieurs types de données moléculaires. À la fin de leur analyse approfondie, ils ont découvert que la régulation de l’expression des gènes de MGMT était associée de manière significative au développement de l’amyloïde-β et des protéines tau (qui constituent une caractéristique de la maladie d’Alzheimer), en particulier chez les femmes.

« Cette étude a mis en évidence la valeur des populations fondatrices pour les études de cartographie génétique de maladies comme la maladie d’Alzheimer”, a déclaré Carole Ober, PhD, présidente de la génétique humaine à l’Université de Chicago et auteur principal de l’étude.

Selon les chercheurs, ces travaux démontrent l’importance de rechercher les facteurs de risque génétiques de la maladie d’Alzheimer, qui peuvent être spécifiques à un sexe. D’autres études sont nécessaires pour comprendre la raison pour laquelle la MGMT influence plus le risque d’Alzheimer chez les femmes que chez les hommes.

Alzheimer : observation d’une cause génétique chez les femmes

Pour observer cela, les chercheurs ont mené une recherche d’association pangénomique, aussi appelée GWAS (étude d’observation d’un ensemble de variantes génétiques). Pour cela, ils ont utilisé deux méthodes. La première se fondait sur l’analyse des données génétiques d’un groupe de 10 340 femmes dépourvues du gène ApoE4 (génotype considéré comme le facteur de risque génétique principal de la maladie d’Alzheimer).

La seconde s’est concentrée sur les Huttérites (population d’ascendance centrale présente au Canada et aux États-Unis). Ils sont souvent étudiés en génétique car, en raison de leur culture isolée, ils possèdent un ensemble de gènes très petit. Sur les 31 membres observés, 22 étaient des femmes.

Dans les deux expériences, le MGMT (le gène qui participe à la réparation de l’ADN) était significativement associé au développement de la maladie d’Alzheimer.

« Il s’agit de l’une des rares, et peut-être des plus fortes associations montrant facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer spécifique aux femmes », a déclaré Lindsay Farrer, chef de la génétique biomédicale à BUSM et auteur de l’étude.

Le gène MGMT augmente le risque d’Alzheimer chez les femmes

Les chercheurs ont ensuite évalué le gène MGMT plus en détail à l’aide de plusieurs types de données moléculaires. À la fin de leur analyse approfondie, ils ont découvert que la régulation de l’expression des gènes de MGMT était associée de manière significative au développement de l’amyloïde-β et des protéines tau (qui constituent une caractéristique de la maladie d’Alzheimer), en particulier chez les femmes.

« Cette étude a mis en évidence la valeur des populations fondatrices pour les études de cartographie génétique de maladies comme la maladie d’Alzheimer”, a déclaré Carole Ober, PhD, présidente de la génétique humaine à l’Université de Chicago et auteur principal de l’étude.

Selon les chercheurs, ces travaux démontrent l’importance de rechercher les facteurs de risque génétiques de la maladie d’Alzheimer, qui peuvent être spécifiques à un sexe. D’autres études sont nécessaires pour comprendre la raison pour laquelle la MGMT influence plus le risque d’Alzheimer chez les femmes que chez les hommes.

Source

https://alz-journals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/alz.12719

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/dementia

cerveau
2

Cerveau : 5 clés de scientifique pour garder votre mémoire le plus longtemps possible

Le déclin cognitif désigne l’altération d’une ou plusieurs fonctions cérébrales. Le cerveau fonctionne moins vite et perd en performances cognitives (mémoire, compréhension…). Ce processus apparaît avec l’âge, à partir de 45 ans.

S’il est impossible d’empêcher le déclin cognitif, certains gestes peuvent vous aider à le retarder et protéger votre cerveau du vieillissement le plus longtemps possible. Les chercheurs ont longtemps pointé du doigt l’importance de manger du poisson ou encore des épices. Selon Hélène Amieva, professeur des Universités en psychogérontologie et membre du Conseil Scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, certains comportements peuvent aussi préserver votre mémoire. 

Chercheuse pour le centre de recherche Inserm et docteur en neuroscience, elle étudie le fonctionnement cognitif et explique l’impact de nombreux facteurs sur la santé mentale. Elle a partagé ses 5 conseils pour stimuler votre mémoire et préserver vos souvenirs.

Medisite vous présente les habitudes à intégrer à votre routine selon l’experte. Pour lire l’article, suivez ce lien